Rue de la Garenne

Tout comprendre du projet de logements rue de la Garenne.

Ces dernières semaines, diverses informations ont circulé concernant un projet de logements situé au 5 rue de la Garenne, à Linas.

Bien que la Ville ne soit pas porteuse du projet, face aux nombreuses questions reçues et aux fausses informations qui circulent, le Maire a pris l’initiative d’organiser en Mairie une réunion d’information ce lundi 11 septembre.

Les riverains qui avaient déposé un recours contre le permis de construire ont ainsi pu avoir un échange direct avec les porteurs du projet, en connaître les contours exacts et poser leurs questions.

Qui porte ce projet ?

La Ville n’est ni propriétaire du terrain, ni à l’initiative du projet. Elle n’a pas non plus la possibilité de l’interdire, car celui-ci respecte les réglementations en vigueur.

Le projet est porté par le bailleur social Antin Résidences, qui prévoit d’acquérir un terrain privé. La résidence qui y sera construite doit être gérée par l’association ALFI.

Qu’est-ce qui sera construit ?

Antin Résidences prévoit la réalisation d’une résidence accueil de 30 logements T1’ dans un bâtiment constitué de :

  • Un sous-sol avec des parkings en nombre suffisant et même supérieur au besoin réel des résidents car répondant aux obligations légales (des places pourront être proposées aux riverains à la location).
  • Un rez-de-chaussée
  • Un étage
  • Des combles aménagés

Le bâtiment sera situé sur un terrain arboré de 1 546 m².

Tous les logements seront autonomes, meublés et équipés (surface moyenne : 24m²).

Des espaces communs sont prévus afin de répondre aux différents besoins du gestionnaire ALFI ainsi que des résidents et notamment :

  • Salle commune, terrasse extérieure, jardin potager partagé.
  • Espaces techniques, laverie, un espace boites aux lettres, local linge propre et local vélos.
  • Espaces poubelles (les bacs seront non visibles de la rue et des voisins. La zone de collecte se situera sur la parcelle de la résidence afin de ne pas empiéter sur le trottoir).
  • Bureaux pour les professionnels présents au quotidien.

Quel sera le public accueilli ?

La résidence est destinée à accueillir 30 personnes avec une fragilité psychique mais autonomes et qui bénéficient d’un suivi par des professionnels du secteur.

C’est une solution d’habitat durable et pérenne permettant une prise en charge sur le long terme des personnes accueillies.

Il ne s’agit aucunement de logements relais ou d’un mode d’habitat pour personnes nécessitant une prise en charge lourde.

Les résidents seront tous volontaires. Ils bénéficieront tous d’un accompagnement médico-social adapté à leurs besoins. Ils devront tous être suffisamment autonomes pour vivre dans ce type de résidence.

À titre d’exemple, il pourra s’agir de personnes ayant connu une rupture familiale entrainant leur désocialisation et des troubles psychiques tels que la dépression, de personnes travaillant en ESAT et ayant besoin d’un soutien à domicile, etc.

Les candidatures seront évaluées dans le cadre d’une procédure de préadmission en entretiens individuels et une commission d’admission statuera in fine en lien avec les équipes médico-sociales et partenaires.

2,5 ETP (équivalents temps plein) seront déployés afin d’assurer l’accueil, l’accompagnement et la sécurité au sein de la résidence : responsable de résidence, travailleur social, coordinateur social.

Une astreinte technique et sociale sera assurée 24/24h, tous les jours, y compris le week-end, et toute l’année, y compris les jours fériés.

Pourquoi la Ville autorise ce projet ?

Le Maire de Linas a expliqué ne pas avoir le pouvoir d’interdire un tel projet. Il s’agit en effet d’une transaction de privé à privé. Le projet respecte le PLU (Plan Local d’Urbanisme). Il est par ailleurs conforme aux exigences – fortes – de l’Architecte des Bâtiments de France.

Le Maire a précisé que ce projet, qui ne fait pas l’unanimité, aurait pu être encore plus conséquent. En effet, le promoteur à l’origine du projet souhaitait initialement construire un programme de 45 logements sociaux – ce que la Ville n’aurait en soit pas pu interdire non plus.

« J’ai fait valoir le fait que la Ville était saturée, que nous n’avions pas les équipements scolaires pour accueillir 45 familles supplémentaires et que la rue ne pourrait pas supporter les quelques 90 voitures que cela aurait représenté. » Sans y être formellement contraint car la Ville n’avait pas ce pouvoir, c’est ainsi qu’Antin Résidences a accepté de réétudier son projet initial et que ce projet de résidence accueil est né, limitant le nombre de résidents et de voitures dans le quartier.

Actualité publiée le mardi 12 septembre 2023